La légitimité, et parfois l'honnêteté, des YouTubers fait souvent l'objet de débats enflammés. Il est cependant aisé de comprendre pourquoi les éditeurs font de plus en plus appel à eux.
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Les questions de l'influence des YouTubers sur le marché du jeu vidéo et de leur importance aux yeux des éditeurs sont régulièrement posées sur internet. L'exemple du jour, bien qu'extrême, confirme que ces créateurs de vidéos peuvent potentiellement avoir un impact significatif sur les ventes.
Dans un article publié hier, le site britannique MCV souligne qu'étrangement, Skate 3, un titre sorti... en mai 2010, figure tous les mois dans les Top 40 des ventes de jeux au Royaume-Uni depuis le début de l'année. Cette semaine, le jeu de skateboard vient même se placer à la 20ème place des charts britanniques.
Et ce n'est pas tout. D'après les sources de MCV, les ventes de Skate 3 pendant les six premiers mois de 2014 étaient supérieures de 32,9% à celles obtenues pendant la même période l'année dernière.
Pourquoi un tel regain d'intérêt si longtemps après la sortie du jeu ? Tout simplement parce que le célèbre YouTuber suédois PewDiePie a mis en ligne plusieurs vidéos consacrée à Skate 3. La plus populaire d'entre elles a été vue 12,37 millions de fois. Rien que ça (il convient malgré tout de noter que PewDiePie est loin d'être le seul YouTuber à avoir posté des vidéos populaires de Skate 3).
Et l'effet boule de neige ne s'est pas fait attendre. Ces vidéos ont généré un regain d'intérêt au sujet de Skate 3 qui s'est ensuite transformé en demande de la part des clients des magasins Game. De nouveaux exemplaires de Skate 3 n'étant plus produits depuis longtemps, la chaîne britannique s'est vue obligée de demander à Electronic Arts de le rééditer.
Résultats garantis
Bien entendu, le cas de PewDiePie est particulier. Le Suédois est en effet le YouTuber ayant le plus grand nombre d'abonnés au monde (toutes catégories confondues). Tous ses confrères n'ont donc pas sa visibilité.
Mais le fait que des vidéos réalisées par un YouTuber populaire puissent obliger une société comme Electronic Arts à rééditer des exemplaires d'un jeu vieux de quatre ans peut expliquer pourquoi les éditeurs de jeux cherchent à s'attirer les faveurs de certains d'entre eux (d'une manière parfois monnayée, mais là est un autre sujet).
En effet, une vidéo publiée sur une chaîne YouTube populaire peut clairement impacter de manière bénéfique et immédiate les ventes d'un jeu à paraître ou fraîchement commercialisé. Toutes les statistiques des vidéos (date de mise en ligne, nombre de vues, nombre de "like," partages sur les réseaux sociaux, etc.) combinées aux données du marché que récupèrent les éditeurs permettent à ces derniers de mesurer cette influence.
À moins d'un renversement de situation radicale, les créateurs de jeux ne devraient donc pas se mettre à bouder les YouTubers de si tôt.